Les compagnies pétrolières et gazières opérant en Afrique centrale devront désormais transférer leurs fonds alloués à la restauration des sites de production à la Banque centrale de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). C’est ce que rapporte le média « Les Echos » ce mardi 22 avril 2025: Cette décision intervient dans un contexte de pression économique et d’érosion des réserves de change dans les pays membres de la Cemac.
Une décision prise lors du sommet de Yaoundé
Lors d’un sommet des chefs d’État de la Cemac, qui s’est tenu en décembre dernier à Yaoundé, les six pays membres (Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) ont adopté une nouvelle réglementation pour les entreprises pétrolières. Cette mesure vise à renforcer la stabilité financière de la région en facilitant la gestion des fonds destinés à la réhabilitation des sites de production pétrolière et gazière.
Un bras de fer pour le contrôle des réserves
La situation est particulièrement tendue pour ces pays, qui subissent une érosion de leurs réserves de change. Face à cette pression économique, les gouvernements de la Cemac cherchent à contrôler et à sécuriser les fonds destinés à des projets essentiels pour le développement des infrastructures de production énergétique. Le transfert des fonds à la Banque centrale de la Cemac marque ainsi un tournant stratégique dans la gestion de leurs ressources naturelles.
Une échéance imminente
Les autorités de la Cemac ont fixé un ultimatum : la mise en place de cette mesure doit être concrétisée d’ici la fin du mois. Les compagnies pétrolières devront ainsi se conformer à cette nouvelle exigence sous peine de sanctions. Les enjeux sont donc considérables, tant pour les États membres que pour les entreprises internationales opérant dans la région.